Axe Eau/ Bénin : responsable Fabrice Gangneron
Alain BONNASSIEUX : Analyse comparative de l’évolution de la gouvernance des dispositifs d’accès à l’eau potable en milieu rural et semi-urbain au Burkina Faso et au Bénin
Résumé :
Il s’agit de caractériser les nouvelles configurations d’acteurs qui se mettent en place dans le cadre du transfert de la maîtrise d’ouvrage du secteur de l’hydraulique aux communes et de la privatisation de la gestion des infrastructures, du repositionnement des acteurs publics, associatifs et communautaires et de cerner les enjeux liés à ces recompositions. Dans le cadre des études, une attention particulière sera consacrée à la portée des innovations à l’échelle globale ainsi que des arrangements locaux et des initiatives endogènes sur la construction de l’action publique et sur l’accès à l’eau potable.
Fabrice GANGNERON : Les adductions en eau villageoise (AEV) de la commune de Djougou. Acteurs et dispositifs techniques : quels processus d’institutionnalisation ?
Résumé :
L’axe de recherche le plus prometteur concerne les adductions en eau villageoise (AEV). Elles redéfinissent le paysage de la distribution d’eau, paysage socio-technique et institutionnel dans les petits centres urbains. Elles constituent le pivot actuel des politiques publiques entre les grandes villes desservies par la société d’Etat SONEB (Société Nationale de l’Eau du Bénin) et les zones rurales couvertes par des puits et surtout des FPMH (Forages équipés de Pompes à Motricité Humaine). La politique actuelle de couverture des centres urbains secondaires par les AEV est en plein déploiement, en témoignent les nombreux projets mis à l’agenda, en cours de réalisation ou récemment livrés dans la commune de Djougou (au moins 7 selon la DGEau, hors Djougou-ville qui est gérée par la SONEB) ce qui justifie une attention toute particulière à ces dispositifs. Les objectifs sont bien entendu les mêmes qu’au Burkina Faso et au Niger : analyser l’action publique dans le domaine de l’eau potable et ses processus d’institutionnalisation. Ce travail nécessite d’identifier les acteurs impliqués (usagers, opérateurs économiques, organismes de développement, services déconcentrés et décentralisés, entrepreneurs, bailleurs) de comprendre si, ou en quoi ils font système et repérer les acteurs-clé, ceux qui sont en situation d’intermédiation (entre les différentes échelles politico-administratives, au sein des institutions néocoutumières) et/ou qui capturent les ressources relationnelles (fonctionnaire de la commune en charge des dossiers AEV) ou techniques (mécanicien, exploitant, fermier) acquérant ainsi une position d’ « incontournable ». Cette recherche entend rendre compte des contournements, relectures, réappropriations des schémas de gestion tels qu’ils sont imposés à la livraison de l’AEV en travaillant sur les organisations qui la prennent en charge (comités de gestion, associations de consommateurs, organisations informelles…) et qui tendent à « instituer » des organisations laissant une certaine marge de manœuvre aux gestionnaires où non diffusion des comptes notamment. Dans ce système, à l’opposée des règles formelles la « débrouille » (levée exceptionnelles de fonds, réparations faites par un usager…), apparait comme une clé de toute première importance.
Axe Eau/Burkina Faso : responsable Catherine Baron
Catherine BARON : Construction de l’action publique dans le secteur de l’eau potable au Burkina Faso : une perspective comparative pays (Bénin, Burkina Faso Niger) et secteurs (foncier, eau)
Résumé :
- Analyse des processus de négociation et de formulation de la politique nationale dans le secteur de l’eau eau potable au Burkina Faso, en portant une attention particulière aux modèles en confrontation, à la coordination entre acteurs (nationaux et internationaux), et aux processus de négociations et d’arbitrages.
- Etude d’innovations institutionnelles locales dans le secteur de l’eau potable dans deux sites (Bobo-Dioulasso à travers le cas de l’ADAE, et Houndé), en identifiant leur origine, les acteurs qui les portent, et les arrangements institutionnels qui les caractérisent.
- Mise en évidence de l’articulation entre les échelles d’action, en documentant la façon dont les acteurs locaux interprètent, détournent ou instrumentalisent des dispositifs conçus aux niveaux national et/ou international, et les médiations par lesquelles ces innovations organisationnelles et institutionnelles locales influent ou non sur la politique nationale de l’eau au Burkina Faso.
- Analyse comparative de la construction de l’action publique dans les divers secteurs et pays en intégrant les différentes échelles.
Alain BONNASSIEUX : Analyse comparative de l’évolution de la gouvernance des dispositifs d’accès à l’eau potable en milieu rural et semi-urbain au Burkina Faso et au Bénin
Résumé :
Il s’agit de caractériser les nouvelles configurations d’acteurs qui se mettent en place dans le cadre du transfert de la maîtrise d’ouvrage du secteur de l’hydraulique aux communes et de la privatisation de la gestion des infrastructures, du repositionnement des acteurs publics, associatifs et communautaires et de cerner les enjeux liés à ces recompositions. Dans le cadre des études, une attention particulière sera consacrée à la portée des innovations à l’échelle globale ainsi que des arrangements locaux et des initiatives endogènes sur la construction de l’action publique et sur l’accès à l’eau potable.
Frédéric NAULET : En construction...
Geneviève NGUYEN : En construction...
Aurélie QUENTIN : En construction...
Magalie SAUSSEY : Action publique, genre et services de l’eau potable au Burkina Faso
Résumé :
Cette recherche a pour objectif d’interroger le genre en tant que norme et produit de l’action publique. Elle vise à comprendre dans quelle mesure les politiques publiques mises en œuvre dans le secteur des services de l’eau potable au Burkina peuvent entretenir, déplacer ou modifier les inégalités entre les sexes. Je m’attacherai d’une part à étudier la manière dont le genre, en tant que norme des politiques publiques, est intégré dans les discours et les programmes de développement dans le secteur de l’eau potable et d’autre part comment, dans un contexte de décentralisation, le genre est (re)produit et (re)configuré au sein d’innovations organisationnelles et institutionnelles locales (associations d’usagers de l’eau, comités de gestion).
Alicia TSITSIKALIS : Etude de cas sur l’expérience de l’ADAE et de la Fédération des Associations d’Usagers de l’Eau de la région des Hauts-Bassins dans le contexte de la réforme
Résumé :
Depuis plus de 10 ans, l’Association pour le Développement d’adduction en eau potable (ADAE) a développé un modèle de gestion original basé sur la mutualisation de fonds de maintenance et d’investissement dans le cadre d’une fédération d’Associations d’Usagers de l’Eau (AUE) dans les petits bourgs ruraux des régions des Hauts-Bassins et des Cascades. Cette modalité a permis à de nombreux ouvrages d’être fonctionnels après plus de 10 ans de fonctionnement. Or, la récente réforme au Burkina de l’eau qui prévoit le transfert de la maîtrise d’ouvrage aux communes met à mal le dispositif construit. Les adaptations du dispositif tant institutionnelles que fonctionnelles à la réforme mettent en évidence autant les enjeux que les contradictions et points de blocage et éclaire nombre de questions sur les interactions entre action publique locale et politique nationale.
Axe Eau/ Niger : responsable Mahaman Tidjani Alou
Mahaman TIDJANI ALOU : En construction...
Issa YOUNOUSSI : Etudier le code de l’eau pour comprendre la politique nationale d’eau potable dans le milieu rural
Résumé :
Une des manières de comprendre la production et l’institutionnalisation de l’action publique dans le secteur de l’eau potable dans le milieu rural au Niger est d’orienter pour cette première année de la recherche les analyses vers les textes nationaux sur e régime de l’eau. La politique nationale en matière hydraulique s’appuie désormais (2010) sur le code portant le régime de l’eau. ce code constitue aujourd’hui le cadre de référence pour la réglementation des services des Adductions d’Eau Potable (AEP). Il structure l’organisation de la gestion et de l’exploitation de l’eau potable. Plusieurs fonctions sont mises en œuvre dans ce texte : la fonction de maitrise d’ouvrage, la fonction de contrôle et de régulation, la fonction de gestion et d’exploitation, la fonction de représentation des usagers et enfin la fonction du suivi du secteur.
Les premiers textes déterminant le régime de l’eau au Niger ont été publiés dès 1993. Entre ces premiers textes et les seconds promulgués en 2010, deux décennies se sont écoulées. A l’échelle nationale, la démarche dans l’élaboration des textes a réuni des décideurs, des techniciens, des experts, la société civile, etc. A l’échelle locale, l’élaboration du guide de gestion des mini-AEP a été initiée pour prendre en compte les réformes impulsées par la décentralisation. Ce guide vise à valoriser le rôle des communes désormais placées au cœur des différentes interventions. Selon les dispositions contenues dans ce guide, ce sont les communes qui recrutent maintenant les Associations des Usagers du Service Public de l’Eau (AUSPE), les délégataires et les Services d’Appui Conseil au Service Public de l’Eau (SAC/SPE).
A l’évidence, le secteur de l’eau est en pleine mutation. Qu’il s’agisse de l’hydraulique urbaine où un partenariat public/privé essaye de s’implanter selon un schéma institutionnel inédit. En dépit de ces réformes, les problèmes d’approvisionnement en eau potable dans les villes semblent toujours d’actualité. Les zones rurales pour leur part montrent l’existence d’une pluralité de mode d’approvisionnement en eau, avec des systèmes de gestion multiples, pas toujours appropriés par les populations. Malgré l’existence de ressources en eau et les ingénieries déployées pour les gérer, les problèmes d’accès à l’eau restent toujours récurrents. C’est dans un tel contexte qu’émerge la nouvelle politique de l’eau.